Les organismes de bienfaisance au Canada s’attaquent aux problèmes sociaux les plus importants; ils identifient et comblent des lacunes dans le domaine des services et sont essentiels pour les communautés saines et dynamiques.
Mais le monde évolue rapidement — les leaders d’opinion estiment qu’au moins 40 % de toutes les entreprises mourront dans les 10 prochaines années si elles ne comprennent pas la transformation numérique. Les donateurs, une nouvelle génération de travailleurs et les bénéficiaires des programmes demandent maintenant aux organismes de bienfaisance de se mettre au diapason des avancées numériques, comme dans tous les autres secteurs.
Malheureusement, les contraintes en matière de ressources auxquelles sont confrontés les organismes de bienfaisance ont entraîné des années de retard d’investissement dans le numérique. Ce décalage a laissé le secteur dans un grave déficit qui n’a fait qu’empirer avec la pandémie. Avec cette perturbation massive, les organismes de bienfaisance ne survivront pas s’ils ne font pas d’importants progrès pour devenir des organismes numériques qui adoptent la technologie et un état d’esprit axé sur le numérique.
L’opportunité pour les organismes de bienfaisance
La transformation numérique est le processus visant à utiliser des technologies numériques pour modifier des processus organisationnels, une culture et des expériences existants, ou en créer de nouveaux, afin de répondre aux exigences organisationnelles en mutation et aux attentes des parties prenantes. Salesforce appelle cela « une réinvention de l’entreprise à l’ère numérique » : un changement holistique qui a un impact sur l’ensemble de l’organisation.
STIMULER LE CHANGEMENT
La transformation numérique se produit en changeant nos employés, nos processus, nos outils et nos mentalités. Dans le secteur caritatif, cela signifie qu’il faut réinventer la prestation des services à l’ère numérique. Il s’agit d’identifier tous les types d’opportunités et de menaces engendrés par le numérique. Ils comprennent :
L’émergence d’ensembles de données publiques et le partage des données entre les organismes créent de nouvelles possibilités de collecte et d’analyse des données pour mieux comprendre et même prédire les besoins des personnes que vous servez.
Les plateformes numériques vous permettent de mieux gérer les donateurs et d’augmenter la valeur à vie d’un donateur grâce à la segmentation et à la personnalisation — en leur fournissant les bonnes informations, au bon moment et comme ils le souhaitent.
Les plateformes numériques offrent des occasions d’automatisation des processus qui peuvent améliorer la prestation de services et vous faire économiser du temps et de l’argent.
La gestion efficace des données et leur accessibilité, ainsi que le suivi numérique permettent d’expérimenter, de tester et de mesurer l’impact. Cela donne lieu à une amélioration continue.
La transformation numérique est une entreprise difficile — même les taux de réussite des entreprises du Fortune 500 sont faibles. C’est encore plus difficile dans le secteur à but non lucratif, car les organismes accordent toujours la priorité au travail direct relatif aux programmes, tout en faisant face à un manque de personnel, à une baisse des revenus et à une demande croissante de services.
La priorisation de la transformation numérique est bien comprise dans le monde des affaires, où les ressources peuvent être hiérarchisées pour le changement. Les organismes de bienfaisance ont besoin des mêmes soutiens que les entreprises — ou plus encore. Mais ils commencent avec un désavantage auquel les autres secteurs n’ont pas à faire face :
Les organismes ne peuvent pas s’endetter pour financer les changements qui augmenteront l’impact, la durabilité et l’efficacité, mais qui n’augmenteront pas nécessairement les revenus.
Le manque de financement est la cause numéro 1 qui freine les organismes de bienfaisance.
Source : Sondage sur les compétences numériques de CanaDon de 2021.
Les organismes ne peuvent pas réaffecter des parts importantes de leurs budgets — ils ont peu de marge de manœuvre et sont souvent étroitement liés à des ententes de financement strictes — pour investir dans la formation professionnelle et les nouvelles technologies.
54 % des organismes de bienfaisance ne disposent pas des fonds leur permettant d’améliorer leurs capacités en matière de numérique.
Source : Sondage sur les compétences numériques de CanaDon de 2021.
Les organismes de bienfaisance combattent le mythe persistant selon lequel les frais généraux et les salaires comparables à ceux des entreprises à but lucratif sont le signe d’une mauvaise gestion. Le résultat? Ils manquent du personnel qualifié nécessaire.
Les deux tiers des organismes de bienfaisance qualifient leurs compétences relatives à 12 outils clés sur 15 comme « passables » ou « mauvaises ».
Source : Sondage sur les compétences numériques de CanaDon de 2021.
Les organismes de bienfaisance ont besoin d’une feuille de route pour entamer leur parcours de transformation numérique, de financement pour mener à bien leur travail, d’accéder à des ressources de formation de qualité et d’être mis en relation avec des professionnels qui peuvent soutenir ce processus. Grâce à notre partenaire fondateur, Mastercard ChangeworksMC, nous avons amorcé ce changement.
LIZZ BRYCE, vice-présidente principale, Initiatives communautaires et stratégiques, CanaDon
Se tourner vers l’avenir
Depuis sa création, CanaDon a cherché des moyens innovants de soutenir le secteur et de démocratiser l’accès aux outils et aux programmes essentiels au sein du secteur. Nous concevons notre programme avec l’objectif ambitieux de le rendre accessible à tous les organismes de bienfaisance au Canada.
Les leçons que nous tirons de notre projet pilote nous aideront à faire évoluer le programme et à commencer à l’offrir à un plus grand nombre d’organismes de bienfaisance, à comprendre et à proposer plus de soutien aux participants, à attirer plus de partenaires, à offrir plus de ressources, à nous engager et à créer avec nos collègues du secteur, et cela afin d’échanger des idées, proposer de nouveaux contenus attrayants et d’apporter de grands changements.
La transformation numérique n’est pas facile, mais elle est nécessaire. Nous nous engageons à être présents tout au long de ce parcours.